Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes, aux Éditions Michel LAFON
Quatrième de couverture :
Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre – certains diraient : seul, aigri, méchant, s’ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d’escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie… jusqu’au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 92 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur !
Mon opinion :
Je confirme un livre drôle et rafraîchissant qui nous fait voir la vieillesse d’un autre œil. J’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit et, à la page 80, super Juliette fait son apparition et transforme l’histoire en une histoire attachante où l’on découvre enfin à la sensibilité de notre héros Ferdinand. Il est franc, direct et ne ménage pas son entourage. Une vraie madeleine de Proust pour moi, j’ai retrouvé toutes les expressions de mes grands-mères : Manger les pissenlits par la racine, c’est le bouquet, couper les cheveux en quatre, et celle que j’utilise souvent se mettre la rate au court-bouillon. Autre grand moment de rire, la venue de sa délicieuse voisine de 92 ans dans son rôle d’avocate. Ce livre est une ode à la vie, et la fin réserve un joli happy end.
Citation :
– Non mais, qu’est-ce que c’est que ces manières ? On ne me pousse pas ! Maître Claudel, avocate de M. Brun. On me retient depuis plus d’une heure à l’accueil. Un certain Éric. On m’empêche d’assister à l’interrogatoire de mon client, qui a pourtant déjà commencé. C’est illégal, monsieur le commissaire. Et j’aurais apprécié que l’on me laisse entrer sans toutes ses fouilles. Je ne cache pas d’explosifs dans ma canne, non de Dieu !
Au mot « explosifs », des regards inquiets s’échangent entre le commissaire et ses hommes. Balard est décontenancé : il n’avait pas prévu ça. Lui qui s’apprêtait à passer aux choses sérieuses.
En quelques instants, l’atmosphère change. La petite vieille prend possession des lieux : son parfum qui cocotte, son sac à main sur ses dossiers, sans parler de sa canne, qu’elle tape à tout bout de champ pour attirer l’attention.